5 Utilisation de la coopération décentralisée pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2030 pour le développement durable

La crise due à la COVID-19 et celle résultant de l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie continuent d'avoir un impact négatif sur tous les secteurs et toutes les populations. Ces crises ont montré que les partenariats mondiaux, notamment les initiatives de coopération décentralisée, sont plus que jamais nécessaires car ils permettent de relever les défis mondiaux d'une manière inclusive et juste et d’offrir des solutions durables à long terme.

Les partenariats internationaux de ville à ville et de région à région sont au cœur du travail de gestion de la dimension internationale des ODD . Cela peut prendre de nombreuses formes mais, dans le cas de 39 % des AGLR ayant répondu à notre enquête, cela a été réalisé en grande partie par la participation à des réseaux et forums européens/internationaux (événements internationaux, campagnes, etc.). Pour 24 % de nos répondants, le développement de partenariats internationaux/de ville à ville ou de région à région a été le plus pertinent ; tandis que pour 18 % d'entre eux, la priorité dans ce domaine était le renforcement du lobbying auprès des organisations européennes/internationales. Cependant, 12 % des répondants ont indiqué que leur travail se concentrait davantage sur la cohérence des politiques (en s'appuyant sur les stratégies européennes et/ou internationales existantes, telles que la nouvelle Déclaration européenne sur l'éducation à la citoyenneté mondiale à l'horizon 2050 et le Cadre de l'UNESCO pour la sensibilisation et l'éducation à la citoyenneté mondiale).

Les AGLR ont également concentré leurs efforts sur des partenariats internationaux en utilisant le cadre des ODD. Cette collaboration, qui prend très souvent la forme d'une coopération décentralisée, a permis d'obtenir des résultats significatifs. Elle a renforcé le travail avec les réseaux européens et internationaux pour 29 % des répondants ; elle a contribué à revitaliser les partenariats internationaux existants et à développer de nouveaux partenariats internationaux pour 17 % des associations répondantes ; elle a permis la collaboration avec des parties prenantes externes (organisations de la société civile, universités, groupes de réflexion, etc.) pour 17 % supplémentaires ; et pour 10 % des répondants, elle a renforcé leur collaboration avec le gouvernement national.

Afin d'élargir l'impact réel sur le terrain de ces partenariats de collaboration internationaux, les AGLR de toute l'Europe se sont également engagées avec des partenaires non européens dans le cadre de leurs efforts pour localiser les ODD . Les visites d'étude et les conférences de narration ont été considérées comme l'instrument le plus bénéfique par 22 % des répondants. 22 % supplémentaires ont estimé que les activités de formation/renforcement des capacités étaient très bénéfiques car elles favorisaient l'apprentissage mutuel et établissaient un terrain d'entente. Il en va de même pour l'élaboration conjointe de stratégies locales en matière d'ODD sur la base d'objectifs communs et d'ODD interdépendants, qui a été privilégiée par 18 % des personnes interrogées. Pour 9 % des répondants, les activités de collaboration ont pris la forme d'un soutien mutuel au cours du processus de préparation des EIV.

Le graphique suivant montre l'axe principal du travail de nos répondants en matière d'ODD impliquant des partenaires internationaux, ainsi que la connaissance des ODD par leurs partenaires:

Données de 2022:

Nos associations ont egalement evalue les connaissances des ODD par les partenaires non europeens de la manière suivante :

●      Nous ne savons pas : 25 %

●      Les ODD sont utilisés comme référence, mais ils n'occupent pas une place importante dans leurs priorités de travail : 20 %

●      Ils alignent leurs priorités de travail sur les Objectifs de développement durable : 16 %

●      Ils sont au courant de l'existence des ODD, mais n’en connaissent pas les aspects spécifiques : 9 %

●      Ils sont prêts à travailler avec l'Association en utilisant le cadre des ODD : 9 %

●      Ils ne connaissent pas les Objectifs de développement durable : 2 %

 

En 2022, nous avons reçu les réponses suivantes à la même question, avec un pourcentage considérable de 41 % de personnes incertaines du niveau de connaissance des ODD de la part de leurs partenaires. Ce chiffre a été ramené à 25 % en 2023 (voir les chiffres de 2023 dans le graphique ci-dessous). Comme on peut le constater, des progrès significatifs ont été réalisés concernant la connaissance des ODD par les partenaires internationaux.

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